“Intersectionnelles”, “radicales”, “vénères”. Adolescente ou vingtenaires, les jeunes féministes n’en sont pas moins déterminées. Cette génération qui a grandi avec #MeToo combat sur tous les fronts. Les nouvelles féministes n’ont pas peur d’aborder des sujets tabous, de descendre dans la rue pour dénoncer les agressions sexuelles et viols ou encore de s’afficher en crop top dans leur lycée pour dire « stop » au patriarcat.
Mélissa, 33 ans
« J’aime leur prise de parole décomplexée. Elles rentrent dans le lard, sans prendre de pincettes. Ça fait du bien du coup, parce qu’il y a de la diversité dans les points de vue et les causes défendues, y compris les sujets tabous. »
Louisiane, 29 ans
« Si on leur dit que leur short est « trop court », eh bien elles en mettent un encore plus court ! »
Virginie, 34 ans
« Elles sont sensibilisées très jeunes, elles sont révoltées, elles sont courageuses. J’aurais aimé être comme elles à leur âge ! »
Aude, 32 ans
« Elles se préoccupent de toutes les luttes, utilisent leur expérience contre le validisme, l’homophobie, le harcèlement au travail etc… Et mènent leurs combats frontalement, sans concession. »
Vincent, 60 ans
« Elles m’aident à réfléchir sur moi-même, sur mon comportement, sur la place des femmes dans un monde plutôt fait par et pour les hommes. Je suis aussi sensible à leur message parce que j’ai une fille adolescente. Et, disons-le franchement, j’ai peur pour elle. »
Léa, 28 ans
« Ils et elles considérent comme allant de soi des choses pour lesquelles nous nous posons encore beaucoup trop de questions. »
Silhem, 25 ans
« La sororité ! On se tire vers le haut au lieu de se juger et de dénigrer. »
Justine, 38 ans
« Elles semblent ne pas remettre en question leur légitimité à parler et à exister. »
Anaëlle, 19 ans
« La nouvelle génération de féministes n’a peur de rien. On continue au XXIe siècle de nous dire que les femmes font certaines choses moins bien que les hommes ou que c’est normal de ne pas gagner autant qu’un homme… Et pourtant, elles ne se laissent plus faire, elles se battent plus facilement contre cela et je pense que c’est ça qui me plaît le plus, le fait que les femmes n’aient plus peur, qu’elles se battent enfin, toutes ensembles. Parce qu’évidemment on ne peut pas nier les anciens combats féministes, ce qui est important actuellement, c’est cette cohésion, cette « solidarité féminine », presque sans failles ».
Hichem, 34 ans
« Je sui très impressionné par la maturité politique de certaines jeunes militantes, qui ne se contentent pas de réfléchir aux choses comme je le fais, mais qui agissent également pour faire advenir le changement qu’elles estiment nécessaires à une société plus juste. Je pense par exemple à @PeaceAndLau, qui gère à la fois son travail, ses études, et ses engagements politique et associatif, s’impliquant avec @CiteDesChances pour l’éducation populaire et enjoignant les jeunes des quartiers à prendre toute leur place en tant quecitoyen·nes à part entière, dans la communauté nationale.
Je pense également à @shanleymclaren et son association @StopFisha qui lutte contre le cyber-harcèlement. J’avais bien entendu parler du « revenge porn », mais voilà qu’un groupe de jeunes militantes s’emparait du problème pour y mettre fin. Il est facile de se sentir désarmé·e face à un phénomène social qui nous dépasse et le fait de ne pas se résigner, fonder une association et s’engager concrètement pour le combattre, je trouve cela incroyablement puissant et un signal fort de sororité envoyé à toutes les femmes qui subissent ces harcèlements.
Je pense aussi à @Louz_lh du collectif « Nta rajel ? » promouvant un féminisme politique et décolonial, particulièrement par et pour la diaspora nord-africaine. Le nom est bien trouvé,question rhétorique en arabe : « T’es un homme ? », très parlante pour toutes celles et ceux qui ont eu à subir les aspects les plus toxiques de la masculinité, n’épargnant malheureusement pas la culture arabe, ma propre histoire familiale m’ayant rendu particulièrement sensible à ceux-ci ».
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